Liste chronologique des concerts auxquels j'ai assisté [en construction permanente]
Cette liste est une vision chronologique des concerts auxquels j'ai assisté (voir aussi la liste avec un classement par "personnalité" - artiste ou groupe : https://www.senscritique.com/liste/Tous_les_artistes_et_groupes_vus_en_concert/1106063). Chaque concert est illustré par l'album (ou à défaut ...
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créee il y a presque 7 ans · modifiée il y a 2 jours
The Dark Side of the Moon (1973)
Sortie : 24 mars 1973 (France). Art Rock, Prog Rock
Album de Pink Floyd
Eric BBYoda a mis 7/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Vu le 21/06/1974 au Parc des Expositions de Dijon.
Quand on est lycéen et rebelle en 1970, qu’on veut exprimer sa différence avec ses parents et avec le vieux monde qui n'en finit pas de disparaître après le séisme de 1968, on écoute les longs morceaux psychédéliques et planants du Pink Floyd : le live “Ummagumma” et le magnifique (et abstrait) “Meddle” sont ainsi mes disques de chevet en 1970 et 1971. Pink Floyd est tout simplement mon groupe préféré, même si je ne prends aucune drogue (je ne fume même pas…). Cette idylle va s’interrompre brutalement avec la parution en 1973 de “The Dark Side of the Moon”, un tournant radical dans la musique du groupe qui abandonne ces longues plages instrumentales qui me ravissaient, un tournant que je vis personnellement comme une trahison. 1974, l’année de ma première rencontre live avec le Floyd marque donc aussi ma rupture avec cette musique fondatrice. Car depuis 1972, mes passions s’appellent David Bowie, Lou Reed, Iggy Pop, Neil Young…
PS : Au moment où j’écris ce texte, quatre décennies plus tard, je ne me souviens plus qui, de ma famille ou de mes amis, a convaincu mes parents de me laisser aller à ce concert, loin de chez moi, qui m’a accompagné – en train - à Dijon ce jour-là… qui m’a accompagné à ce show d’une tournée devenue légendaire du Pink Floyd. Ma mémoire de ce show reste claire en ce qui concerne toutes mes sensations, tous les sentiments que j’ai éprouvés ce soir-là… Mais dans ces souvenirs, je suis seul.
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2015/10/16/32786525.html
Preservation Act 2 (1974)
Sortie : 8 mai 1974 (France). Rock, Classic Rock, Pop rock
Album de The Kinks
Annotation :
Vu le 10/09/1974 à la Fête de l'Humanité (La Courneuve).
Les Kinks sont désormais considérés comme l'un des groupes les plus importants et influents de son époque, quasiment à part égale avec les Beatles, les Stones ou les Who… Mais c’était loin d’être le cas en 1974 : Ray Davies vient de donner une orientation résolument théâtrale à sa musique, en commençant par l'opéra-rock "Preservation", vaste et ambitieuse chronique d'une révolution sociale qui sera recevra un accueil glacial de la critique. Pire sans doute, Rasa, la femme de Ray le quitte en emmenant leurs enfants, le plongeant dans une profonde dépression et dans l’abus de drogue.
Bref, cette rencontre live avec les Kinks ne pouvait pas arriver à un pire moment de leur carrière, et, a posteriori, il n’y a rien de surprenant à ce que je ne garde pas un souvenir impérissable de cette après-midi à la Courneuve !
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2015/07/11/32473989.html
Twist (1973)
Sortie : 1973 (France).
Album de Au bonheur des dames
Annotation :
Vu le 21/09/1974 (date non 100% certaine) à Torcy (Saône et Loire)
Mes années creusotines se terminent, et les bals du samedi soir ou les fêtes populaires du dimanche, ce sera bientôt fini aussi. Ce dimanche-là, alors que je viens d’entrer comme interne au Lycée du Parc de Lyon, je tue mon ennui au concert de Au Bonheur des Dames, un groupe de rock’n’roll rigolo qu’on entend partout sur les ondes avec son tube délirant Oh les Filles…
Je n’attends pas grand-chose de ce concert qui n’en est pas vraiment un. Pourtant, quelque chose se passe dans la torpeur de l’après-midi : plus que la fougue encore juvénile du rockabilly, et au-delà du côté « plaisanterie » du groupe – que j’assimilais vaguement, par erreur, aux Charlots qui sévissaient à la même époque, il y a sur scène un sens de la provocation que je n’ai encore jamais vu à l’œuvre et qui me séduit curieusement.
Et lorsque les musiciens sur scène font la « chenille » en faisant mine de s’enculer les uns les autres, il y a comme un « ooh ! » d’horreur qui s’élève du public creusotin venu en famille voir des amuseurs… qui se révèlent d’authentiques précurseurs des futurs punks (des punks que je ne rêve même pas encore de voir exister, et qui seront là seulement deux ans plus tard…).
Je sors de là réjoui par ce que j’ai vu... Je viens de vivre l’expérience de la provocation qui est l’essence du Rock : d’accord, ce n’était pas Jim Morrison se masturbant sur scène, ni même la fellation simulée par Mick Ronson sur David – Ziggy Stardust – Bowie, mais je viens de comprendre quelque chose, qui va me tenir chaud pendant le reste de ma vie.
Hall of the Mountain Grill (1974)
Sortie : 6 septembre 1974 (France). Space Rock, Rock, Psychedelic Rock
Album de Hawkwind
Annotation :
Vu le 27/11/1974 au Palais d'Hiver (Lyon)
Depuis septembre, je suis donc pensionnaire au Lycée du Parc à Lyon, où je vais effectuer ma prépa. Bien entendu, les premières semaines de cette nouvelle année scolaire sont plus consacrées à survivre face au bizutage et à m’acclimater à cette nouvelle vie radicalement différente, qu’à écouter de la musique. Et puis, heureusement, je sors la tête de l’eau et me rends compte que nous avons le Palais d’Hiver, salle de concert lyonnaise réputée juste à côté du lycée, et qu’il n’y a aucun problème à « faire le mur » si nécessaire. J’inaugure donc mes années lyonnaises par un concert de Hawkwind, un groupe que je ne connais pas particulièrement, mais qui a une sacrée réputation en termes de musique radicalement planante.
Je ne peux pas dire que ce concert me laissera un souvenir impérissable, et ce d’autant que je serai dans le fond de la salle, donc sans trop pouvoir profiter du spectacle. Par contre, je me souviens bien de ces rythmiques infernales – deux batteurs, une nouveauté pour l’époque – et de l’ambiance bien envapée qui prévaut sur scène comme dans la salle. Et comme je ne fume pas…
A posteriori, ce concert restera comme le souvenir d’une rencontre ratée avec une musique que j’aurais dû comprendre et aimer, et à côté de laquelle je suis passé.
Au‐delà du délire (1974)
Sortie : 1974 (France). Rock, Space Rock, Prog Rock
Album de Ange
Eric BBYoda a mis 6/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Vu le 17/04/1975 à la Bourse du Travail (Lyon).
Personnellement, j’écoute Ange, le seul groupe français de Rock Progressif au niveau des grands groupes anglais (je mets bien sûr Magma à part, mais on y reviendra…) depuis son premier album, Caricatures en 1972, un album dont je connaissais alors tous les textes – particulièrement allumés comme c’était la règle à l’époque – par cœur. Mais en 1975, alors que le groupe vient de publier son tout meilleur album, Au-delà du Délire, je suis déjà à moitié passé à autre chose que j’estime bien plus intéressant, puisque j’écoute désormais surtout le Velvet, Lou Reed, Bowie et les Stooges…
Pourtant, je me laisse aisément convaincre d’aller à ce concert à la Bourse du Travail, une salle lyonnaise que je découvre pour l’occasion… et je ne le regretterai pas puisque ce concert – qui n’est encore que le cinquième de ma vie ! - littéralement démentiel, que l’on utilise ce qualificatif de manière positive ou négative, constituera pour moi une vraie découverte de ce que la scène peut apporter à une musique que l’on a jusque-là seulement écoutée enregistrée.
Il faut aussi noter que la tournée Bivouac 74, montée pour supporter le nouvel album, aura été retardée de plusieurs mois suite à un accident de l’ami Christian, qui s’est cassé les deux talons lors d’un saut pendant les répétitions ! Il est donc facile d’imaginer l’intensité de ses prestations scéniques, mais je dois avouer que rien ne m’avait préparé à une telle expérience… Son énergie et son sens du spectacle – très théâtral, parfois à la limite du ridicule, certes - subliment la musique du groupe, entraînant une réponse passionnée du public, et transformant la salle de la Bourse du Travail en une sorte de pandémonium où se déroule un rituel païen propre à faire frémir toutes les bonnes âmes si prestes à condamner les outrances de notre musique !
Ma chronique :
http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/10/05/37687508.html
Godbluff (1975)
Sortie : octobre 1975 (France). Prog Rock, Rock
Album de Van der Graaf Generator
Eric BBYoda a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Vu le 18/11/1975 à la Bourse du Travail (Lyon)
Van der Graaf Generator est l’un des groupes les plus importants de mon adolescence, presque à ex-aequo avec les Beatles, Bowie ou le Velvet. Tout ça à cause de la découverte de la musique de Peter Hammill, le leader du groupe, un jour à la télévision française (il s’agissait de la retransmission d’un concert solo de Hammill, au Bataclan si je ne m’abuse, par l’émission Pop 2, et je fus marqué à jamais par ce que j’entendis ce jour-là…). Même si cela faisait plus de 6 mois que je n’étais pas allé à un concert, pris entre mon existence trépidante au Lycée du Parc et les premières complexités de ma vie amoureuse, je ne pouvais décemment pas manquer ce passage de Hammill & co. Dans notre bonne ville de Lyon. Oui, car VDGG s’étaient reformés, et venaient de publier l’album qui resterait le sommet absolu de leur discographie, l’incroyable “Godbluff”, qui voyait leur Rock Progressif expérimental se durcir et s’ouvrir à de nouveaux courants musicaux.
De ce concert à la Bourse du Travail, je me souviendrai surtout du fait que la musique n’aura jamais la puissance inouïe de l’album, que Peter Hammill ne me paraîtra pas particulièrement à l’aise chaque fois qu’il empoignera sa guitare électrique, et que le set sera perturbé par des problèmes techniques, qui obligeront le groupe à arrêter un temps de jouer, et Hammill à se livrer à des danses incantatoires pour que l’électricité revienne et que le public patiente. Déception ? Non, pas du tout, car la voix incroyable de Hammill s’avérera aussi stupéfiante que je l’espérais, tandis que les solos déchirants de saxo de David Jackson – l’un des seuls saxophonistes que j’aie pu personnellement voir souffler dans deux instruments à la fois – m’impressionnèrent durablement. Je sortis donc de là encore plus convaincu par le groupe, qui allait encore nous offrir deux albums excellents avant une nouvelle séparation. Je resterais fidèle à Peter Hammill durant plusieurs décennies de sa carrière solo.
Par contre, je n’ai plus aucun souvenir de la première partie de la soirée, assurée par Alexis Korner.
Alexis Korner (1971)
Sortie : 1971 (France).
Album de Alexis Korner
Annotation :
Vu le 18/11/1975 à la Bourse du Travail (Lyon) en première partie de VDGG
Landed (1975)
Sortie : 1975 (France). Krautrock, Rock, Experimental
Album de Can
Annotation :
Vu le 17/01/1976 à la Bourse du Travail (Lyon)
Can, je ne connais pas trop, je dois dire, et je me trouve d’abord un peu dérouté de me retrouver d’emblée immergé dans une sorte d’improvisation instrumentale mi-jazzy, mi funky, qui durera une petite dizaine de minutes : orgue acide, basse sautillante, guitare psychédélique… pas facile d’apprécier, alors que je ressens encore le stress d’avoir pénétré dans la salle de manière "illégale". Applaudissements polis du public, ce n’est pas la folie dans la salle ! Heureusement, l’intensité va monter progressivement lors des deux morceaux suivants, avec une accélération bienvenue du rythme, et (enfin !) quelques vocaux sur Dizzy Dizzy, extrait de l’album bien-aimé des fans, "Soon over Babaluma". Mais c’est l’envolée de la guitare électrique frénétique qui permet à ce morceau fantastique de décoller enfin : là, je saisis pourquoi l’on parle aussi positivement de Can !
« Nous faisons maintenant un entracte de 20 minutes, et puis nous jouerons… », annonce le groupe dans un français très acceptable. C’est dommage alors qu’on commençait enfin à bien s’échauffer !
Chain Reaction, redémarre la seconde partie de la soirée dans le même esprit d’intensité, voire de frénésie, et il n’y a guère que les vocaux – occasionnels - vraiment peu assurés, qui brident la musique de Can et l’empêchent d’exploser littéralement. Malheureusement, on ne restera pas tout le set à ce niveau, et l’étirement des morceaux suivants, avec longues digressions improvisées (?), ou tout au moins plus calmes, fait qu’on a du mal à maintenir un niveau d’attention suffisant, et qu’on a finalement l’impression que le concert évolue en montagnes russes, avec de beaux pics d’émotion, quelques passages très accidentés où la musique devient plus abstraite et menaçante, et de longues plaines un peu mornes…
… et c’est finalement surprenant quand, presqu’à la fin, au bout d’une heure et demie, surgit une chanson que l’on pourrait presque qualifier de traditionnelle, avec une mélodie nostalgique, accrocheuse (Est-ce Vitamin C, le seul titre commercial du groupe ? Je ne suis même pas sûr de l’avoir reconnue !). Et c’est aussi magnifique, même si, il faut bien l’avouer, notre bonheur vient aussi du fait de retrouver un peu nos marques.
Ma chronique :
http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/01/01/38129714.html
Live (Live) (1975)
Sortie : 1975 (France). Prog Rock, Rock, Jazz
Live de Magma
Annotation :
Vu le 10/03/1976 à la Bourse du Travail (Lyon)
Il faut bien dire que Magma, ce n’est pas la musique la plus facile de notre époque, entre expérimentation, jazz rock et délires opératiques entonnés dans une langue imaginaire, on est bien loin des musiques que j’écoute désormais – sans même parler du fait que je suis clairement fatigué du Rock Progressif, qui me semble souvent prétentieux et trop basé sur la virtuosité technique des musiciens… Bon, Magma, ce n’est pas du Rock Progressif, c’est certain, c’est plus un truc venu d’une autre planète, voire même d’un monde parallèle d’où aurait surgi un jour Christian Vander, splendide illuminé, frôlant d’ailleurs le forcené, surtout derrière ses fûts (qu’il sait caresser toutefois avec toute la finesse d’un grand batteur de jazz…). Les morceaux les plus « chantés » sont pour moi les plus intéressants, avec des voix posées de manière assez spectaculaire (oui, il y a quelque chose de l’opéra dans certains morceaux) sur une rythmique toujours fluctuante : on est très loin des rythmes binaires du Rock, mais finalement pas si près que ça du jazz, en fait. Il y a également des passages vraiment puissants, quand la basse gronde et que les chants martiaux dans cette langue gutturale qu’est le kobaïen se conjuguent pour créer un lyrisme sombre, finalement très original. Entre les morceaux, tous plutôt longs, Vander explique le sens des mots en kobaïen, ce qui est bien nécessaire pour nous, les non-initiés. Köhntarkösz (je ne connais pas les titres, mais celui-là a été annoncé par Vander) est accueilli par des cris de joie par ceux « qui savent » : recueillement initial, fracas de la batterie, chant emphatique… le début est excitant, mais à force d’accélérations et de ralentissements, de changements de rythmes et de structure, ce morceau abstrait mais trop long à mon goût (une bonne demi-heure, il me semble…) se perd plusieurs fois en route dans des délires qui me paraissent à moi assez gratuits. Mekanik Kommandoh, le seul morceau que je connaisse déjà, conclut le set avec une belle combinaison voix féminine-, très lyrique : doté de ce qu’on pourrait presque qualifier de swing, il nous offre un final à la fois frénétique et somptueux.
Ma chronique :
http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/01/01/38141153.html
Emile Jacotey (1975)
Sortie : 1975 (France). Rock, Folk Rock, Prog Rock
Album de Ange
Annotation :
Vu le 23/04/1976 à la Bourse du Travail (Lyon).
Nous sommes le vendredi 23 avril 1976, à la Bourse du Travail : un an a déjà passé depuis l’excellent concert que Ange donna au même endroit, et ce soir, même si ma passion pour le groupe n’est plus ce qu’elle était, j’espère revivre les mêmes sensations fortes. Ce sera peine perdue…
Est-ce moi qui ai changé ? Je n’ai même pas acheté, et à peine écouté « Emile Jacotey », le dernier album du groupe, paru l’année dernière : il y a tant de musiques plus intéressantes, plus modernes, plus stimulantes à écouter en 1976, on sent que quelque chose se prépare dans la musique. Le Rock progressif me semble dépassé, et assez ennuyeux, pour tout dire… mais je comptais sur l’énergie théâtrale de Christian Descamps pour m’emporter une fois encore (Il faut dire aussi que je suis placé plus loin de la scène, moins exposé au jeu de scène spectaculaire de Descamps…).
Est-ce le groupe qui a changé ? Sans doute, puisque les morceaux du dernier album, qui occupent une bonne partie de la setlist, manquent clairement d’inspiration, de mélodies, de folie sans doute aussi. J’ai l’impression ce soir que le groupe est arrivé au terme de sa trajectoire, et qu’il est temps qu’il se réinvente.
Bon, tout n’est pas négatif quand même, la reprise de Brel, Ces gens-là, fonctionne toujours impeccablement. Et de temps en temps, Descamps semble retrouver un peu du jeu possédé qui me fascinait tant il y a encore si peu de temps…
En tous cas, je sors de la Bourse du Travail avec l’impression que, entre Ange et moi, c’est… fini ! Nous nous sommes – pourtant – tant aimés !
Ma chronique :
http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/01/01/38170561.html
Procol’s Ninth (1975)
Sortie : 1975 (France). Prog Rock, Rock, Psychedelic Rock
Album de Procol Harum
Annotation :
Vu le 29/04/1976 à la Bourse du Travail (Lyon)
Conquistador : c’est l’un de mes titres préférés que Procol Harum joue quand je rentre dans la salle de la Bourse du Travail (où avec mon pote, on a encore pénétré clandestinement avec l’aide de son amie…). Super, ça me permet de rentrer tout de suite dans l’ambiance ! Gary Brooker est – bien entendu - au piano, il chante bien, le son est bon, avec ces dégoulinades d’orgue un peu excessives qui caractérisent quand même le groupe depuis A Whiter Shade of Pale… Un groupe qui rocke impeccablement, avec des solos de guitare de l’ami Mick Grabham qui enflamment tout ça comme j’aime : Bringing Home the Bacon, ça envoie, on est loin du rock progressif prétentieux et appliqué qui était encore à la mode il y a un an ou deux. Depuis “Grand Hotel”, MON album favori du groupe, que m’avait fait découvrir ma cousine alors que j’étais encore en pleine phase “Beatles uniquement”, celui qui m’a fait tomber amoureux de cette musique à la fois compliquée et pourtant très accrocheuse, j’avais envie de voir Procol sur scène. C’est chose faite ce soir. Dommage que nous soyons encore une fois trop éloignés de la scène – c’est l’inconvénient de devoir rentrer “en douce” une fois que tout le monde est là -, le plaisir en est un peu amoindri…
Bon, je ne connais pas les chansons plus récentes du groupe, donc il y a quand même des passages à vide pour moi ce soir, mais globalement je trouve le concert quasi grandiose, puissant et mélodique. La chanson Grand Hotel sera, logiquement pour moi, le plus beau moment de la soirée : « Tonight we sleep on silken sheets / We drink fine wine and eat rare meats / On Carousel and gambling stake / Our fortunes speed, and dissipate / It's candlelight and chandelier / It's silver plate and crystal clear / The nights we stay at Hotel Grand… », et puis ce break avec le passage au piano presque “classique” : tout simplement majestueux !
Bon, j’espère quand même revoir Procol Harum un jour dans de meilleures conditions, mais je suis complètement ravi par cette belle soirée. A la fois Rock et… décadente !
Ma chronique :
http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/01/01/38187996.html
Stop (1975)
Sortie : 1975 (France). Rock, Blues Rock, Funk / Soul
Album de Eric Burdon Band
Annotation :
Vu le 20/05/1976 à la Bourse du Travail (Lyon)
De Eric Burdon, je ne connais guère que les deux hits incontournables des Animals, House of the Rising Sun et We Gotta Get Out of this Place, mais le découvrir sur scène à ma chère Bourse du Travail (et donc “gratuitement”, honte à moi !) me semble une bonne idée…
… il va malheureusement s’avérer que, à la différence de mes précédentes soirées exploratrices avec Magma ou avec Can, le déclic ne va pas se produire ce soir. Et que ce concert le plongera dans un ennui profond. La faute sans doute à un groupe qui s’apparente plus à des requins de studio de la variété française qu’à un vrai groupe de Rock comme je le conçois : aucune âme, aucun enthousiasme, juste un professionnalisme tranquille, avec démonstration occasionnelle de virtuosité. Burdon, lui, a en effet une voix intéressante, pleine d’un feeling plutôt “black”, et arriverait presque à accrocher mon intérêt, si ce n’était son attitude, curieusement décontractée, presque négligente (serait-il défoncé ? Ce ne serait pas surprenant…), qui me semble antinomique par rapport aux émotions fortes que ses chansons sont censées traduire…
Le plus étrange de la soirée restera le moment où Burdon reprend une chanson que je connais bien, extraite de “Desire”, le dernier Dylan : une belle version de One More Cup of Coffee, où Burdon copie par instants le phrasé si reconnaissable de Dylan, qui me touchera, et me fera presque revoir mon opinion sur ce concert qui aura été pour moi, jusque-là, un non-événement. Rien à dire par contre de l’interprétation de House of Rising Sun, avec solos de guitare pénibles, si ce n’est que la chanson semble être devenue un cliché, et rien d’autre.
Un artiste à revoir, indiscutablement, pour rattraper cette assez mauvaise impression.
Ma chronique :
http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/01/01/38194304.html
The Who by Numbers (1975)
Sortie : 18 octobre 1975 (France). Rock, Classic Rock
Album de The Who
Annotation :
Vu le 25/05/1976 au Palais des Sports de Lyon
Les Who ont été l’un des groupes essentiels de mon initiation au rock, au début des années 70, pour le meilleur (les singles mods, pop et énervés, le fabuleux “Live At Leeds”) et pour le... un peu moins bon (les lourdeurs de “Tommy”, que j’ai quand même écouté en boucle durant presque une année entière...). Les voir sur scène est un rêve devenu réalité, même si mon enthousiasme pour leur musique actuelle est clairement retombé : je n’ai même pas eu envie d’écouter “The Who By Numbers” et j’en suis resté à l’impressionnant “Who’s Next” (... et à “Quadrophenia”, quand même, que j’aime bien...). Mais voir Daltrey, Townshend, Entwhistle et surtout l’incroyable Keith Moon sur scène est une sorte d’apogée de mes premières années de passion pour la musique live. (...)
La suite dans ma chronique (lien ci-dessous) :
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/01/21/32786684.html
Black and Blue (1976)
Sortie : 23 avril 1976 (France). Rock
Album de The Rolling Stones
Eric BBYoda a mis 3/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Vu le 09/06/1976 au Palais des Sports de Lyon
La fin de l’année scolaire approche, avec les concours et le stress final venant couronner deux ans de Taupe au Lycée du Parc... C’est donc a priori la fin de mes années lyonnaises... Deux semaines après les Who, ce sont les Rolling Stones qui passent par Lyon, au milieu d’une tournée accompagnant la sortie de leur assez médiocre nouvel album, “Black and Blue”.
Je ne vénère pas les Stones comme je vénère les Who, mais on ne refuse pas un rendez-vous avec ceux qui, il y a encore peu, étaient qualifiés de “meilleur groupe de rock du monde” ! Me voici donc à nouveau à Gerland, et à nouveau au milieu de la fosse, sauf que l’expérience va encore être physiquement plus difficile que pour les Who. Il semble que des milliers de groupies se pressent hystériquement devant la scène, tentant de gagner quelques centimètres qui leur permettront d’approcher de plus près Mick Jagger, et qui sait ?, d’être remarquée par le Dieu Vivant du rock... (...)
La suite dans ma chronique ci-dessous...
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/01/23/32786703.html
Rocks (1976)
Sortie : 1976 (France). Hard Rock
Album de Aerosmith
Eric BBYoda a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Vu le 01/11/1976 à l'Hippodrome de Paris
Cette année, les fans de rock qui cogne n’ont pas eu encore beaucoup de raisons de se réjouir, si ce n’est du fait de l’explosion d’Aerosmith, un groupe qui a transformé mon été 1976 en fournaise, grâce à la fougue avec laquelle Tyler et Perry actualisent l’héritage stonien en le durcissant – un peu “hard” c’est vrai, pour moi qui n’aime pas vraiment le hard rock, mais bon, “Rocks”, c’est vraiment jouissif !
Pas question donc de manquer le passage d’Aerosmith à Paris, pour ce qui sera donc mon premier concert dans la capitale depuis mon arrivée en Septembre. Le Pavillon de Paris, Porte de Pantin, est une sorte de hall relativement lugubre en ce mois de novembre, mais la foule bigarrée qui l’envahit et qui a clairement envie d’en découdre me fait oublier la tristesse du décor. (...)
Lire la suite sur la chronique (lien ci-dessous)
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/02/15/29341432.html
World Record (1976)
Sortie : octobre 1976 (France). Rock, Prog Rock
Album de Van der Graaf Generator
Annotation :
Vu le 06/12/1976 à la Mutualité (Paris)
2ème concert vu de VDGG
Ça va être la seconde fois ce soir que je vais voir mon groupe préféré de ces deux dernières années, Van der Graaf Generator. Préféré, parce que même si j’ai – et heureusement, il faut en convenir – décroché du rock progressif qui s’est, d’une manière générale, tristement englué dans la virtuosité et la prétention, la réapparition de VDGG avec l’immense “Goldbluff”, suivi de très près (quelle créativité en moins de deux ans !) par le bouleversant “Still Life”, puis par le tout nouveau “World Record”, a placé le groupe très, très haut sur la liste des musiques les plus excitantes de cette année.
Je découvre pour l’occasion la salle de la Mutualité, bien agréable ma foi, tant par sa situation près du Quartier Latin que par son confort, qui nous change des grands halls froids. Des conditions parfaites pour écouter Peter Hammill et son groupe d’enragés...
A suivre (voir le lien ci-dessous...)
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/03/02/29341807.html
Figments of Emancipation (1976)
Sortie : 1976 (France).
Album de Doctors of Madness
Eric BBYoda a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 26/01/1977 au Bataclan (Paris).
Le premier vrai CHOC de ma jeune expérience "live". Après, plus rien ne sera jamais pareil...
Il n'est pas anodin que ce premier coup de foudre pour la musique live ait eu lieu au Bataclan, salle emblématique des concerts parisiens, et pas seulement du fait de l'attaque terroriste et du massacre du 13 novembre 2015. Si je parcours mes souvenirs, c'est sans nul doute là, au Bataclan, que la "magie" du live a opéré le plus...
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/04/22/29716195.html
Rock and Roll Heart (1976)
Sortie : 1976 (France). Rock, Pop rock
Album de Lou Reed
Eric BBYoda a mis 3/10.
Annotation :
Vu le 16/04/1977 au Palais des Sports de St Etienne.
Il faut vraiment aimer Lou Reed pour aller se perdre en un weekend morose dans la banlieue de Saint-Etienne, entrer dans une salle sans grâce comme le sont la plupart des “Palais des Sports” en France, et attendre aussi longtemps pour assister à un concert… qui au final s’avèrera une amère déception…
Je m’explique : d’abord “Rock’n’Roll Heart” est à mon avis le pire album de Lou Reed de tous les temps, peuplé de chansons faiblardes qui vont même jusqu’à swinguer, c’est dire… Ensuite, il est accompagné sur cette tournée par un groupe de musiciens de session qui conjuguent virtuosité inutile et agressivité mal placée, un groupe qui devrait lui mettre la honte, lui qui a quand même inventé le look t-shirt noir, cuir noir à l’époque du Velvet.
La suite à lire dans ma chronique (voir le lien ci-dessous)...
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2015/07/12/32474406.html
Peter Gabriel (1977)
Sortie : 10 février 1977 (France). Rock, Pop rock
Album de Peter Gabriel
Eric BBYoda a mis 7/10.
Annotation :
Vu le 10/09/1977 à la Fête de l'Humanité (La Courneuve).
C’est ma seconde Fête de l’Humanité, et cette fois j’arrive beaucoup mieux préparé psychologiquement, prêt à affronter l’attente et la foule colossale. Et puis, cette fois, il y a Peter Gabriel, l’une de mes vraies idoles, en particulier depuis son départ de Genesis et la parution de son premier et excellent album solo en début d’année... La suite dans ma chronique en suivant le lien ci-dessous...
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/02/21/32786780.html
Moroccan Roll (1977)
Sortie : avril 1977 (France). Rock, Jazz, Jazz-Rock
Album de Brand X
Annotation :
Vu le 10/09/1977 à la Fête de l'Humanité (La Courneuve) en première partie de Peter Gabriel
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/02/21/32786780.html
Lust for Life (1977)
Sortie : 29 août 1977 (France). Art Rock
Album de Iggy Pop
Eric BBYoda a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu le 23/09/1977 à l'Hippodrome de Paris - Porte de Pantin (Paris)
C’est la première fois que je vais voir Iggy sur scène, Iggy Pop qui est l’une de mes idoles absolues depuis mes dernières années de lycée et la découverte des Stooges. Bon, on sait qu’Iggy, en 1977, ce n’est plus les Stooges, et son association avec Bowie l’a entraîné dans des directions nouvelles, plus “cold”, moins excitantes. J’avais un peu tiqué sur “The Idiot”, mais l’excellent “Lust for Life”, sorti il y a quelques jours, m’a immédiatement emballé... La veille au soir, notre homme a même fait le clown à la télé française : Yves Mourousi a bien rigolé, nous un peu moins, car on attend d’Iggy qu’il foute le feu, pas qu’il amuse les foules…
L’iguane, influencé par Bowie, a désormais adopté un look “garçon moderne” - un peu étonnant si on se rappelle le fauve déchaîné des années Stooges -, ses cheveux coupés très courts et même, au moins il me semble vu de loin, un abus de rouge à lèvres. Sur scène, c’est un survivant des Stooges, Scott Thurston, qui officie aux claviers, et on a le plaisir de voir les frères Sales à la rythmique, deux musiciens que j’associe à plusieurs très bons albums de ma discothèque, de Todd Rundgren à Sparks. (...)
... la suite sur ma chronique (lien ci-dessous)
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/02/10/29341208.html
Starshooter (1978)
Sortie : 1978 (France). Rock, Punk
Album de Starshooter
Annotation :
Vu le 23/09/1977 à l'Hippodrome de Paris - Porte de Pantin (Paris) en première partie de Iggy Pop
A noter un fait important pour le Lyonnais de cœur que je suis, la première partie d'Iggy a été assurée par Starshooter, un petit groupe punk dynamique et très, très sympa, que j’ai croisé une paire de fois à la Brasserie de Parc, en face du lycée, lors de soirées alcoolisées. Du coup, j’attends avec impatience leur premier disque. Je ne dirais pas qu’ils ont été extraordinaires, le public surexcité ne leur en ayant pas laissé l’occasion, mais enfin ils n’ont pas été ridicules sur une scène aussi grande, surtout que passer avant Iggy Pop, ça a quand même dû les stresser un peu. Il faudra que je les revoie dans de meilleures conditions.
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2014/02/10/29341208.html
The Clash (1977)
Sortie : 8 avril 1977 (France). Rock, Punk
Album de The Clash
Eric BBYoda a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Vu le 29/09/1977 au Bataclan (Paris).
"Voilà, c’est avec ce concert là que tout change. Cela fait de nombreuses semaines que les singles des Pistols tournent en rotation lourde sur nos platines dans la résidence de l’Ecole, et nos voisins nous haïssent. L’album des Saints, “Stranded”, puis celui des Clash aggrave notre cas. J’ai décidé que le mouvement punk était pour moi. Je me confectionne mes premiers t-shirts fluo, me coupe (un peu) les cheveux, et me balade dans Paris avec mes badges. Daniel, mon copain guitariste émérite, abandonne temporairement l’étude du luth pour repasser à la guitare électrique. Ce jeudi soir, nous sommes tous deux là, devant le Bataclan, pour une soirée dont on pressent qu’elle va entrer dans la légende.
Les jeunes gens qui attendent l’ouverture des portes font peur aux passants parisiens qui n’ont encore jamais vu de punks. L’ambiance est tendue, nous entrons au bar du coin, où nous tombons sur… les Clash en train de boire des bières et de jouer au flipper. Paul Simonon perd sa partie et me laisse la place sur la bécane : c’est con, c’est tout simple, mais le Rock est ce soir-là bien loin des Who, Stones et autres que je vénérais encore il y a deux mois. Quelque chose a changé, et il n’y aura plus de retour en arrière pour moi."
La suite sur ma chronique (lien ci-dessous)
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2015/10/25/32831489.html
Damned Damned Damned (1977)
Sortie : 18 février 1977 (France). Rock, Punk
Album de The Damned
Eric BBYoda a mis 5/10.
Annotation :
Vu le 06/10/1977 au Bataclan (Paris).
"Les Damned font partie de cette première vague punk que nous écoutons désormais jour et nuit. Leur album, “Damned Damned Damned”, avec une jolie pochette bien dégueu et des chansons pas toutes inoubliables, n’est pas du même niveau que celui des Saints ou des Clash, mais je ne peux pas manquer leur passage au Bataclan pour autant.
Bon, disons-le tout net : ce fut pour moi une petite déception que ce concert de The Damned, un concert certainement plus punk, plus violent que celui des Clash, vus il y a peu au même endroit, mais finalement nettement moins original, moins révolutionnaire : du rock qui bastonne sévère, moins mélodique que sur l’album, chaotique par moments, avec un son délicieusement fort mais redoutablement saturé, qui nous a souvent empêché de reconnaître les chansons (je mettrai par exemple une éternité pour identifier Help, la reprise des Beatles…). Qui plus est, une bonne partie de la setlist était consacrée à de nouveaux titres que nous ne connaissions pas... La seule nouveauté qui m’a semblé vraiment marquante s’appelle Problem Child, qui égale, voire même dépasse les premiers hits du groupe. Sinon, les chansons furent, selon la règle, toutes débitées à 100 à l’heure, enchaînées quasiment sans aucune pause, au long (?) d’un set de trois quarts d’heure environ, sans rappel."
La suite à lire dans la chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2016/01/09/33180795.html
Vampire Rock (1978)
Sortie : 1978 (France).
Album de Shakin’ Street
Annotation :
Vu le 06/10/1977 au Bataclan (Paris) en première partie de The Damned.
"En première partie, presqu’une erreur de programmation, Shakin’ Street, un groupe français que l’on peut juger “dépassé” avec leur rock hard classique, façon Téléphone en plus lourd et plus énervé : on est quand même assez loin dans la forme, comme dans l’esprit avec les punks anglais. Le résultat : l’hostilité du public évidemment, et un rejet incontestablement injuste pour ce groupe qui est loin d’être mauvais dans son genre. Mais, dès le troisième titre, alors que s’engage un conflit entre Fabienne Shine, la chanteuse provocante – et sculpturale - de Shakin’ Street et quelques punks devant la scène, on assistera à un crescendo de rejet et de violence de la part (d’une partie) du public. Les crachats volent, mais le groupe s’accroche et termine son set par une reprise bien sentie du I Wanna Be Your Dog des Stooges. Au bout de 35 minutes agitées, le groupe quitte la scène la tête haute sous les quolibets du premier rang. C’est dommage, car Shakin’ Street déploie une énergie sympathique."
Ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2016/01/09/33180795.html
This Is the Modern World (1977)
Sortie : 18 novembre 1977 (France). Mod, Rock
Album de The Jam
Annotation :
Vu le 14/02/1978 au Stadium (Paris).
"Soyons clair, je ne peux pas dire j’ai bien écouté les deux albums de The Jam, un groupe dont j'apprécie moins le look (et la culture) "mod" que celui des groupes plus "punks" de l'époque comme les Clash ou les Pistols. Bien sûr, je connais les singles du premier album, qui ont bénéficié à leur sortie de l’étiquette "épingle à nourrice" que les maisons de disque aiment à coller sur tous leurs nouveaux disques, histoire de recruter les jeunes !
Nous nous sommes quand même aventurés dans le treizième arrondissement par une soirée glaciale d'hiver pour découvrir ce Stadium, une salle qui me semble immédiatement atroce avec une acoustique infecte. Arrivés en retard, au moment même où le trio attaque son premier morceau, The Modern World (« This is the modern world we don't need no one / To tell us what's right or wrong / This is the modern world ! »), nous devons nous contenter du fond de la salle… ce qui n’est vraiment pas une bonne position pour rentrer dans l’esprit d’un concert de Rock, punk au demeurant !"
La suite, à lire dans ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/01/02/38284610.html
Spectres (1977)
Sortie : novembre 1977 (France). Rock, Rock & Roll, Classic Rock
Album de Blue Öyster Cult
Eric BBYoda a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Vu le 08/05/1978 à la Maison de la Villette (Paris).
"En 1978, le Blue Öyster Cult a dépassé le statut de groupe visionnaire, intello et culte qu’il avait acquis avec ses deux premiers albums (textes littéraires abscons, références esthétiques audacieuses, etc.), et a atteint une vraie popularité… en mettant quand même pas mal d’eau dans son vin, ou en tout cas en adoucissant sa musique pour la rendre plus radio-friendly. Mais s’il y a un domaine dans lequel le BÖC est toujours au sommet, c’est sur scène. Pas question pour moi de manquer cette chance d’une première rencontre avec ce groupe qui fut essentiel pour moi cinq ans plus tôt…
C’est donc avec joie que je vois débarquer sur la scène de ce Pavillon de Paris si peu hospitalier les cinq héros de la fin de mon adolescence : Eric Bloom en cuir noir, lunette noire, Bucck Dharma en blanc, Allen Lanier toujours classe et les frères Bouchard… euh, en frères Bouchard ! On démarre dans un mode rock’n’roll et pied au plancher, bien comme on aime, avec R.U. Ready 2 Rock : c’est la face la moins heavy du groupe, et tout de suite on se dit que la voix d’Eric Bloom est magnifique, et que la guitare de Buck Dharma crache vraiment des flammes : « I only live to be born again ! ». Lanier joue du piano dans la plus fière tradition rock’n’roll des origines : le final du morceau avec son incantation quasi-gospel est parfait pour préparer l’explosion finale, claviers et guitare électrique dans un décollage à la verticale époustouflant ! Quelle entame de set ! Le BÖC, plus commercial ou non, rocke !"
La suite dans ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/1998/01/02/38290841.html
A Biography (1978)
Sortie : 6 mars 1978 (France). Soft Rock, Rock, Alternative Rock
Album de John Mellencamp
Annotation :
Vu le 08/05/1978 à la Maison de la Villette (Paris) en première partie du BÖC.
“Heroes” (1977)
Sortie : 14 octobre 1977 (France). Rock, Experimental, Electronic
Album de David Bowie
Eric BBYoda a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Vu le 26/05/1978 au Palais des Sports de Lyon.
"Bowie, ah Bowie… ! Y a-t-il un artiste plus important pour moi en 1978 ? Depuis ce jour miraculeux de 1972 où j’ai découvert “The Rise and Fall of Ziggy Stardust”, chacun de ses albums est un événement majeur de ma vie. Si les albums “Low” et “Heroes” ont représenté une évolution majeure du style musical de Bowie (encore une… il y avait déjà eu la rupture soul de “Young Americans”…), il reste l’Artiste le plus passionnant et le plus fascinant de la décennie.
Nous avons réussi à avoir des billets pour le concert du vendredi soir à Lyon (son Isolar II World Tour passait aussi par Paris…), et nous voici donc dans la fosse, tremblant d’impatience à l’idée de découvrir enfin “en vrai” la Star absolue de nos vies.
Ce sont comme des cloches qui résonnent, lourdement… Non, c’est… Warszawa, le superbe morceau de la seconde face de “Low”, que j’aime beaucoup : pourtant, ce soir il fait office de simple introduction attendant que les choses… sérieuses commencent. Et à la fin, LA VOIX s’élève, accueillie par nos cris : il est enfin là, c’est… Heroes, cette chanson archi-sublime sur laquelle s’envole enfin, impeccable, impressionnante, Bowie : « ‘Cause we’re lovers / and that is a fact… ».
Nous ne sommes pas loin du premier rang, au milieu du chaos de la fosse, essayant désespérément de voir Bowie le mieux possible, comme des centaines de fans enamourés autour de nous. La scène est entourée de néons fluorescents, qui l’entourent, l’enserrent comme les barreaux d’une cage, et qui vont pulser, plus ou moins vite, au tempo des chansons. Et, oui, Bowie est beau en vrai, comme sur ses photos - dont la diffusion est contrôlée pour empêcher la banalisation de son image. Bowie est clairement dans une position de contrôle total de sa musique, de sa voix, de sa gestuelle, ce qui le distingue du commun des rock stars (il suffit de comparer sa maîtrise du spectacle à la générosité physique d’un Peter Gabriel, que nous avons vu sur scène il y a peu de temps). Bowie danse pour nous une sorte de chorégraphie un peu raide : il nous en régale avec partialité et avec minutie. Bowie communique peu avec nous, juste un « merci » de temps en temps : il n’est plus question de s’offrir à ses fans comme on imagine qu’il le faisait en 1972 : Ziggy Stardust est mort et enterré…"
La suite dans ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2016/01/31/33296957.html
Bat Out of Hell (1977)
Sortie : 21 octobre 1977 (France). Rock, Pop rock
Album de Meat Loaf
Annotation :
Vu le 08/06/1978 au Théâtre Mogador (Paris).
"Nous sommes en 1978, et la furie de la vague punk londonienne qui nous a emportés l’année dernière s’est un peu calmée. Alors qu’essaiment un peu partout des dizaines de groupes plus créatifs les uns que l’autres, j’ai un peu honte d’admettre (et ne parlons pas d’avouer publiquement) que j’aime bien le “Bat Out Of Hell” de Meat Loaf, soit une sorte d’opposé absolu des valeurs défendues par nos frères punks. Meat Loaf : le gros rock américain qui tache, ou si l’on veut du Bruce Springsteen sans l’intelligence, la crédibilité et l’élégance naturelle du Boss, mais avec une démesure qui fait fi du bon goût !
Le Mogador est un écrin précieux, une salle pas rock pour un sou, mais c’est finalement l’endroit idéal pour accueillir à Paris un… acteur comme Meat Loaf. Nous sommes bien avachis dans les sièges de velours, attendant que la Bête apparaisse devant nous : nous n’allons pas être déçus ! Même s’il est impossible de considérer que le “spectacle” de ce soir fait partie de la même forme d’Art qu’un concert de Clash, force est de constater que l’ogre Meat Loaf va emporter le morceau…
Démarrage instrumental ultra lyrique avec Jim Steinman au piano, qui nous fait une démonstration de virtuosité, puis les guitaristes (les deux frères Kulick) qui nous la jouent Hunter & Wagner : et si le Rock’n’Roll Animal d’aujourd’hui, c’était Meat Loaf ? Le monstre apparaît enfin sur les premières notes de Bat Out Of Hell, il nous fixe lentement, et… « The sirens are screaming, and the fires are howling / Way down in the valley tonight / There's a man in the shadows with a gun in his eye / And a blade shining oh so bright… »… Frissons : il est difficile de ne pas penser au Springsteen de “Born to Run”, on répétera que c’est une inspiration évidente pour Steinman et Meat Loaf, et on ne reviendra plus dessus, OK ? Et puis la voix de la Bête est convaincante, avec des connotations soul quand il la pousse. Meat Loaf est déjà ruisselant de sueur, dans sa chemise à jabot, à la fin de la première chanson : les bras en croix, signe d’offrande au public… et le concert vient juste de commencer !"
La suite dans ma chronique : http://www.uneviedeconcerts.com/archives/2016/03/18/33532017.html