Un méchant empire intergalactique. Qui s'accapare une gentille planète archaïque (où il y a des portes automatiques mais des poêles du XIXème siècle, du steampunk non-sensesque). Bim, pas de bol, dessus, il y a une ex à eux qui va s'amuser à recruter des collègues/samouraïs/salopards/(mettez l'équivalent SF) pendant tout le film pour leur tomber dessus...
Bon... Que dire... une espèce de vomi de tout ce qui a pu se faire et se fera niveau SF lambda imaginé par la générosité naïve d'un Zack Snyder.
On ne peut pas lui enlever cette qualité, on sent comme à chaque fois la sincérité du bonhomme, offrant visuellement ses gimmicks reconnaissables pour quelques fulgurances qui ont le mérite de se démarquer du tout-venant (l'écurie, le combat des mères, certaines envolées du final) mais niveau écriture, nope, juste nope. Une espèce de scénario en mode "recrutement pour combat final" voulant évidemment tutoyer d'illustres modèles mais qui se perd sans arrêt dans les pires facilités et sous-développements que l'on peut présager d'une telle intrigue SF. On pourrait pardonner pas mal de choses de ce côté si le film arrivait au moins à tenir la route de ses plus notables instants sur la forme... Sauf que non, même là, "Rebel Moon" trébuche, avec des scènes d'une laideur assez incroyable, donnant le sentiment d"assister à des FX "pas finis", et n'est même pas porté par les épaules solides d'acteurs principaux susceptibles de marquer (Sofia Boutella est hors-sujet, et on l'apprécie pourtant).
Pas un si mauvais film pour autant, on sera même là pour la suite du sort de ces rebelles (pas pour la director's cut d'une plateforme qui laisse la main libre à la majorité de ses réals donc... juste... POURQUOI UNE P*TAIN DE DIRECTOR'S CUT ???) mais, sur un format sériel Netflix, il est fort probable que cela aurait été plus réussi, du moins plus digeste tant tous les canons de ce type de production feuilletonnante sont présents dans la construction de ce long-métrage.
Conseil : faire le même film du point de vue du personnage du robot, avec la voix d'Anthony Hopkins de surcroît, et là... punaise, vous aurez notre enthousiasme. Il vole le film en l'espace de quelques séquences.