Let's dance !
On a l'impression d'être Julie Andrews dans La Mélodie du bonheur : on est tout seul sur cette colline du "C'était vraiment sympa, Argylle", et on danse gaiment tandis que l'avis global dézingue le...
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le 1 févr. 2024
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On a l'impression d'être Julie Andrews dans La Mélodie du bonheur : on est tout seul sur cette colline du "C'était vraiment sympa, Argylle", et on danse gaiment tandis que l'avis global dézingue le film de toutes parts... Matthew Vaughn aime aussi la danse, et n'a pas peur des balles, alors c'est parti pour un tango à deux (on a la place, sur cette butte). Oui, le scénario est truffé d'incohérences énormes :
"Ne faites pas d'étincelles au-dessus du carburant", et l'autre qui patine sur un sol en fer avec des lames en fer, et qui finit par tirer des gerbes d'étincelles immenses sans qu'il ne se passe rien... Ou encore le méchant qui arrive et qui dit "Ah ah ! il vous faut mes yeux pour ouvrir le système informatique" (mais... pourquoi tu viens, tout seul, dans cette pièce ?!). Ou encore Keira qui déboule d'on ne sait où à la fin du combat (mais... elle ne pouvait pas aider avant ?!).
Bref, mille incohérences flagrantes parsèment l'ensemble d'Argylle. Mais bon sang : ce qu'on a pu avoir comme fun. Rien que la scène de
danse avec les fumigènes multicolores (la meilleure du film)
, on était dedans. Les plans alternatifs "espion tocard qui s'en prend plein la tronche" (Sam Rockwell, impeccable) et "espion tellement badass que même James Bond passe pour une ballerine à côté" (Henry Cavill, très peu présent, mais hilarant dans les courtes scènes qu'il a), on était dedans. Toutes les scènes de combats, ultra bien filmés et chorégraphiés, on était dedans. On sent bien que depuis Kingsman (premier du nom), Matthew Vaughn a compris qu'on avait surtout aimé "la scène de l’Église", et il nous la refait de plus en plus à chaque film, en trouvant de nouvelles idées pour qu'on continue à en prendre plein les yeux et rigoler en même temps (par une démesure dont il a le secret), cette générosité dans les scènes d'actions (avec un montage et des chorégraphies de dingues) qui nous a fait fondamentalement passer un bon moment devant Argylle. Cela fait aussi un bien fou d'avoir un personnage principal féminin (Bryce Dallas Howard, en forme) dans un film d'action (on n'en peut plus des "films-à-gros-bras"), cela fait du bien quelques twists de scénario qui nous surprennent un peu, jusque dans la scène post-générique (importante, ne partez pas !). Maintenant, si suite il y a bien, on veut plus de John Cena (visible 30 secondes... Quel drame !) et d'Henry Cavill, on veut nettement moins d'incohérences, on veut moins d'effets numériques qui bavent (que c'est moche !), et on veut encore plus de scènes du style de la danse-fumigènes (pour nous : l'apothéose d'Argylle, on a pris un de ces pieds !). Si le cœur vous en dit, vous pouvez venir rejoindre le tango endiablé qui se joue sur cette colline (qu'on sent déjà définitivement déserte), du "oui c'était maladroit, mais quand même bien fun !". Apportez vos fumées multico et vos flingues, et : let's dance !
Le 1 février 2024
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