Une journaliste doit réaliser une entrevue avec Salvador Dali.
Qui était assez surréaliste à l’instar de son art pour réaliser un métrage sur le maître, si ce n’est Quentin Dupieux qu’on retrouve seulement six mois après son Yannick ? N’escomptez pas une œuvre didactique, ni même un biopic. Nulle mention de son travail pictural, ni d’accorts éléphants, ni d’horloges ductiles, mais l’excentricité enflammée de l’artiste et une mécanique de prédilection du cinéaste : la mise en abyme (rêve dans le rêve, film dans le film) qui égare irrémédiablement le spectateur. Néanmoins, j’ai apprécié qu’il fustige les amateurs d’art dans la scène où le peintre ne fait qu’apposer sa signature, conséquemment la valeur du tableau s’élève à plusieurs millions d’euros et l’hommage à Buñuel, car pareillement à Cet obscur objet du désir le rôle-titre est octroyé à plusieurs acteurs distincts.